La lumière rouge pour booster vos mitochondries

Dans cet article je vais vous présenter un moyen simple et efficace pour améliorer votre santé : la luminothérapie et plus précisément la thérapie à la lumière rouge. Ces derniers mois j’ai découvert les effets positifs de la thérapie à la lumière rouge (RLT = red light therapy aussi appelé biophotomodulation).

Derrière ces termes scientifiques un peu abscons se cachent en réalité une puissante méthode de jouvence, permettant de booster la production d’énergie cellulaire en stimulant l’activité de nos centrales énergétiques : les mitochondries.

En effet les cellules sont particulièrement réactives à la lumière et chacun de nous a déjà pu expérimenter, le regain d’énergie que donne un bain de soleil.

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation d’énergie, le soleil contient l’ensemble du spectre lumineux et chaque longueur d’onde à des propriétés spécifiques.

Par exemple les UVB permettent la synthèse de vitamine D. L’exposition au soleil augmente aussi instantanément le cortisol (une hormone bénéfique à juste dose, ni trop ni trop peu).

Enfin le soleil contient l’ensemble du spectre lumineux et certaines longueurs d’onde émises par le soleil sont captées par les cellules du corps, ce qui a pour effet d’activer une enzyme cruciale dans la production énergétique : la cytocrome c oxydase . Nous y reviendrons un peu plus loin. Ainsi le simple fait de vous exposer au soleil est thérapeutique, malheureusement le soleil contient aussi des spectres néfastes en excès, pouvant être responsable d’un vieillissement prématuré de la peau et d’un risque de cancer.

Un excès de lumière va aussi inhiber une enzyme très importante pour la production d’énergie par les cellules.

Qu'est-ce que la thérapie à la lumière rouge ?

C’est une thérapie qui vise à projeter des longueurs d’onde spécifiques de lumière rouge et proche infrarouge grâce à des appareils équipés de LED et/ou de lasers froids. Là où le soleil contient l’ensemble du spectre lumineux, la thérapie à la lumière rouge isole une partie du spectre pour ses effets thérapeutiques. En général de 610nm à 690nm pour la lumière rouge et 750nm à 845nm pour le proche infrarouge. Le proche infrarouge pénètre plus en profondeur dans les tissus contrairement au spectre rouge.

Comment ça fonctionne ?

Les cellules du corps produisent de l’énergie à partir du glucose et des acides gras via un mécanisme appelé respiration cellulaire. L’énergie ainsi créée s’appelle ATP. Deux modes de production d’énergie existent pour produire de l’ATP :

  • la glycolyse dans le cytosol qui produit de l’acide lactique via la fermentation. C’est un mode de production d’énergie primitive et peu efficace. Le lactate en excès est problématique. Cela arrive lorsque le métabolisme dysfonctionne et dans le vieillissement ;
  • la phosphorylation oxydative (la voie royale) qui nécessite des mitochondries fonctionnelles (centrale énergétique des cellules). La mitochondrie contient plusieurs complexes appelés chaine d’électron. Le complexe IV appelé cytochrome c oxydase est une étape indispensable pour la production finale d’énergie ATP (et de CO2 essentiel à la santé. Le CO2 fera l’objet d’un futur post).

– Cette enzyme fragile dépend de l’hormone thyroïdienne active T3 et peut-être abimé/désactivé par un excès de FER dans les tissus, d’oxyde nitrique (cellule stressée), de monoxyde de carbone, de lumière bleue et autres stress oxydant. L’inhibition de cette enzyme bloque le flux d’électron, augmente la production de radicaux libres et détourne le métabolisme vers plus de fermentation (lactate).

Les longueurs d’onde rouges/infrarouge activent l’enzyme cytochrome c oxydase et dissocient l’oxyde nitrique des cytochromes permettant ainsi le flux d’électrons et la production normale d’ATP et de CO2.

En dynamisant l’activité des mitochondries via l’activation de l’enzyme cytocrome oxydase la lumière rouge va permettre un fonctionnement cellulaire optimal. Saviez-vous que les principales maladies de civilisation (cancers, diabètes de type 2, maladies neurodégénératives) sont des maladies liées à un dysfonctionnement mitochondriale ? optimiser le fonctionnement des mitochondries c’est à la fois prévenir et rajeunir…

C’est principalement via le Dr Raymond Peat que j’ai découvert les bénéfices de la lumière rouge, c’est un brillant chercheur américain, biologiste et physiologiste, ayant pour axe de recherche principale l’optimisation du métabolisme énergétique. Il est notamment l’un des précurseurs du concept de la dominance en œstrogène et le premier à avoir proposé l’utilisation de la progestérone bio-identique (ensuite repris par le Dr Lee). Voici quelques citations du Dr Peat au sujet de la lumière rouge :

«La lumière rouge pénétrante est probablement le facteur anti-stress fondamental pour tous les organismes. La carence chronique d’une telle lumière est, je pense, la meilleure explication de la détérioration qui se produit avec le vieillissement. Les changements enzymatiques, les changements des radicaux libres, les changements structurels et respiratoires sont tous impliqués comme conséquences du stress de l’obscurité. »

«L’enzyme cytochrome oxydase est l’une de celles qui sont endommagées par le stress et par la lumière bleue. Elle est régénérée et activée par la lumière rouge, par la thyroïde et par la progestérone également. C’est une enzyme dépendante du cuivre, donc elle sera probablement endommagée par un excès de fer.»

« Cette lumière particulière (rouge) pénètre facilement dans les tissus et y active la formation de nouvelles cellules ainsi que leur différenciation. Elle affecte la production d’énergie, augmentant la formation de mitochondries et l’activité des enzymes ADN méthyltransférase. La lumière rouge accélère la cicatrisation et améliore sa qualité en réduisant la quantité de fibrose. »

Les différents domaines d'application de la lumière rouge :

C’est une thérapie très étudiée, une simple recherche avec le terme LLLT (low level laser therapy) donne plus de 6000 résultats sur pubmed. La lumière rouge c’est plus de 800 essais randomisés sur différents problèmes de santé.

Application cutanée :

  • Lutte efficacement contre l’acné en détruisant la bactérie responsable : propionibacterium acnes. C’est d’ailleurs ce que propose le médecin chercheur Bruno Donatini pour assainir la flore cutanée du visage, de la bouche et des narines ;
  • Booste la production de collagène et d’élastine ce qui rend la peau plus ferme, plus élastique et diminue les rides. Donc un effet anti-âge puissant sans les inconvénients des cosmétiques (perturbateurs endocriniens) ;
  • Diminution des dégâts causés le soleil, oui car même si le soleil est bénéfique à bonne dose la surexposition génère un stresse oxydant sur les cellules de la peau ;
  • Efficace sur les cicatrices.

Application capillaire :

  • stimule la pousse des cheveux ;
  • donne de bons résultats dans la calvitie ;
  • freine la perte de cheveux.

Hypothyroïdie :

Des études montrent que l’application de lumière rouge augmente la production d’hormones thyroïdiennes. Cela peut donc booster la fonction thyroïdienne et permettre aux personnes sous traitement de diminuer voir parfois stopper leurs traitements substitutifs (en conjonction avec une nutrition adéquate).

Fertilité/dysfonction érectile :

  • la lumière rouge pourrait augmenter la production de testostérone chez le rat. Attention pour cette application il ne faut pas utiliser la lumière infrarouge qui pourrait avoir l’effet inverse en surchauffant les testicules ; 
  • La lumière rouge en augmentant la production de CO2 pourrait améliorer la qualité de l’érection. Effectivement le CO2 est un puissant vasodilatateur ce qui à pour conséquence d’augmenter le débit sanguin. Le CO2 aide également à produire plus d’oxyde nitrique un gaz impliqué dans la dysfonction érectile.

Effets sur les problèmes buccaux :

  • gingivite et parodontite ;
  • herpès, aphtes, infections bactériennes et virales;
  • cicatrisation après chirurgies dentaires et gingivales ; 
  • candidose buccale ;
  • lésions osseuse.

Divers :

  • effet antalgique et anti-inflammatoire ;
  • effet positif sur la dépression ;
  • effet bénéfique sur les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ;
  • efficace contre les infections bactériennes et virales notamment en association avec le bleu de méthylène (étudié notamment sur les coronavirus …).

Sport/performance/récupération :

  • favorise la prise de masse musculaire,
  • accélère et améliore la récupération (plus efficace que la cryothérapie) et diminue efficacement les courbatures.

Comme vous pouvez le constater, les domaines d’application sont nombreux.

La thérapie aux lumières rouges/infrarouge à la maison

Il existe actuellement de nombreux modèles disponibles sur le marché. Je vous présente deux modèles que j’ai testé personnellement.

1 - La red light device de chez Redmanlight :

Un autre modèle intéressant est le red light device de chez redmanlight. Ce dispositif est très robuste et d’une excellente qualité de fabrication. Moins chère que le modèle de chez Cytoled la red light conviendra parfaitement au budget plus modeste. La red light device diffuse un spectre de lumière rouge allant de 610 à 680 nm (donc pas d’infrarouge). Ce modèle permet une large gamme d’applications : peau, cheveux, thyroïde, récupération musculaire, testicule etc. La différence avec le modèle one est que la red light cible une zone moins large. Il y aura donc moins d’effet systémique et une application plus “localisée”. La red light ne contenant pas le spectre infrarouge il faudra adapter la distance de la lampe si vous souhaitez atteindre des organes plus profonds. Pour une meilleure compréhension pratique de l’utilisation de la lumière rouge je vous invite à lire cet article.

2 - Les panneaux rouge/infrarouge de chez Cytoled :

Ce modèle est intéressant car il permet de couvrir une zone corporelle assez large ce qui permet à la fois un effet systémique mais aussi le ciblage de plusieurs zones en même temps (par exemple visage, thyroïde..). Ce que je trouve aussi très intéressant dans ce modèle c’est que l’on peut choisir de configurer la lumière rouge seule / infrarouge seule ou lumière rouge et infrarouge en même temps. Il y a aussi un timer permettant de contrôler le temps d’exposition et donc la dose à appliquer. La dose dépend à la fois du temps d’exposition et de la distance à laquelle vous vous trouvez des LEDS.

J’utilise moi-même ce modèle pour diverses applications (systémique, peau, récupération musculaire, booste métabolique).

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Pour une application plus localisée avec un faisceau plus puissant et concentré, je recommande deux modèles intéressants. La red light device de chez redmanlight qui émet la lumière rouge seule (610 à 680 nm) pour des applications plus superficielles (peau, cheveux, muqueuses) ou la red infrared combo light qui dispose non seulement de la lumière rouge mais aussi du proche infrarouge qui pénètre plus en profondeur dans les tissus (donc pour toucher des zones plus profondes, muscles, poumons, foie).

Quelques petites choses à savoir :

  • la lumière rouge accélère le métabolisme, cela nécessite donc d’avoir suffisamment d’énergie à disposition. Il est conseillé de faire vos séances à proximité d’un repas pour ne pas risquer une hypoglycémie ;
  • tout comme le soleil, la lumière rouge tend à épuiser plus rapidement vos stocks de vitamine A. Veiller à avoir un apport suffisant en rétinol (foie, œufs,…) ;
  • l’exposition entraine une réponse biphasique selon le temps d’exposition. Trop peu ne donne aucun bénéfice. Trop engendre le résultat contraire. Il faut donc un juste milieu ;
  • en moyenne une séance dure entre 5 et 20 minutes. En réalité la durée d’exposition dépend de la distance à laquelle vous vous trouvez de l’appareil. Plus vous serez prêt plus la séance sera courte et vice-versa ;
  • les fabricants doivent vous fournir la densité de puissance de l’appareil (mw/cm²) en fonction de la distance (en cm) vous permettant de calculer la dose (J/cm²). Dose = densité de puissance x temps x 0,001 ;
  • d’après les synthèses d’études, des doses comprises entre 0,1J/cm² à 6J/cm² seraient optimales. Certaines études constatent des résultats positifs avec des doses bien plus élevées (20 à 70 J/cm²).

Plus d’info ici : https://redlightman.com/blog/complete-guide-light-therapy-dosing/


Quelques références sur des milliers disponibles  :

https://www.researchsquare.com/article/rs-17718/v1 (thérapie infrarouge + methylene sur le coronavirus)

ISRN Endocrinol. 2012; 2012: 126720. Assessment of the Effects of Low-Level Laser Therapy on the Thyroid Vascularization of Patients with Autoimmune Hypothyroidism by Color Doppler Ultrasound. Danilo Bianchini Höfling, Maria Cristina Chavantes, Adriana G. Juliano, Giovanni G. Cerri, Meyer Knobel, Elisabeth M. Yoshimura, and Maria Cristina Chammas

Lasers Surg Med. 2010 Aug;42(6):589-96. Low-level laser therapy in chronic autoimmune thyroiditis: a pilot study. Höfling DB, Chavantes MC, Juliano AG, Cerri GG, Romão R, Yoshimura EM, Chammas MC.

Lasers Med Sci. 2013 May;28(3):743-53. Low-level laser in the treatment of patients with hypothyroidism induced by chronic autoimmune thyroiditis: a randomized, placebo-controlled clinical trial. Höfling DB, Chavantes MC, Juliano AG, Cerri GG, Knobel M, Yoshimura EM, Chammas MC.

Jin-Chul Ahn, Young-Hoon Kim, Chung-Ku Rhee. The effects of low level laser therapy (LLLT) on the testis in elevating serum testosterone levels in rats. Biomedical Research 2013; 24 (1): 28-32

Laser light – a new, non invasive treatment for Erectile Dysfunction: a placebo-controlled, single blinded pilot study. Y. Yacobi M.D., A. Sidi M..D. – sld.cu/galerias/pdf/sitios/rehabilitacion-fis/laser_y_disfuncion_erectil.pdf

Pubmed ID: 22189647 – In Vitro effect of low-level laser therapy on typical oral microbial biofilms.

Susceptibility of Streptococcus mutans biofilms to photodynamic therapy: an in vitro study – Iriana Carla Junqueira Zanin et al.

Pubmed ID: 26241781 – A Comparison of the antibacterial activity of the two methods of photodynamic therapy (using diode laser 810nm and LED lamp 630nm) against Enterococcus Faecalis in extracted human anterior teeth.

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